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littérature coréenne - Page 9

  • Pleurer au Supermarché de Michelle Zauner

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    • pleurer au supermarché, Michelle zauner, littérature américaine, diaspora coréenne, littérature coréenne, cuisine coréenne, Corée du Sud, hanguk, deuilMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pleurer au Supermarché ?

       "Ce livre a beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie aux États-Unis et comme il a un rapport avec la Corée, je l'avais forcément remarqué. J'ai vraiment été ravie d'apprendre qu'il sortait en français et de le recevoir grâce aux éditions Christian Bourgeois."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Michelle Zauner nous parle de sa relation avec sa mère et à travers elle, avec ses racines, mais surtout de l'annonce du cancer de celle-ci, de l'accompagnement dans la maladie et du deuil qui s'en suit..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Ce n'est clairement pas un livre à mettre entre toutes les mains. L'autrice ne nous épargne rien de différents stades de la maladie de sa maman, de la déchéance et de l'humiliation que cela représente, de la difficulté pour l'entourage et de tous les sentiments qui la traverse à ce moment-là. C'est bien raconté, avec honnêteté et simplicité, ponctué de souvenirs et, surtout, de cuisine, le lien qu'elles partageaient, pour contrebalancer la douleur, mais ça reste difficile à lire. La relation mère/fille, parfois tendue, et le deuil qu'elle doit en faire à tout juste vingt-cinq ans alors que les choses commençaient à s'apaiser, sont au coeur du récit. C'est un sujet qui ne peut manquer de toucher chacun d'entre nous et dans lequel on se projette forcément. Et en fil rouge, ces recettes que Michelle voudrait cuisiner pour sa mère, ou en souvenir d'elle, qui nous réconfortent et nous donnent envie de manger, parce que la vie continue. Quant à la Corée, elle est bien présente aussi, et pour moi c'est toujours un bonus, mais pour ceux qui ne s'intéressent pas au sujet, elle reste assez en marge pour ne pas prendre le pas sur le reste. Un livre universel en somme."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'ai vraiment été touchée par cette lecture. Et pour ce qui est de la cuisine, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller m'acheter un livre de recettes coréennes dès que j'ai refermé la dernière page. On peut donc dire que c'est plutôt efficace, non ?"

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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    Alors, vous craquez pour Pleurer au Supermarché" ?

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  • Lemon de Kwon Yeo-Sun

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    • lemon, kwon yeo-sun, littérature coréenne, koreanlit, Corée du Sud, deuil, passion corée, hangukMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Lemon ?

       "Comme à peu près tout livre coréen qui se respecte, il était évidemment dans ma wishlist et sa sortie poche française fut l'occasion pour moi de le découvrir grâce aux éditions 10 18."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Lorsqu'elle était adolescente, Da-eon a perdu sa grande soeur, un meurtre qui n'a jamais été élucidé. Arrivée à l'âge adulte, elle va partir en quête de réponses..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "En lisant le résumé, on pourrait s'attendre à un roman policier mais ce n'est pas le cas. Si l'héroïne cherche effectivement des réponses, c'est parfois tout simplement à la question "comment survivre à la mort de sa soeur". On explore donc avec elle ses sentiments profonds, divers et chaque étape du deuil. Je n'avais lu quasiment que des avis mitigés sur ce roman et je pense que c'est en grande partie à cause de cela, et du fait que l'on n'obtient aucune réponse claire. Pour ma part, j'étais avertie et j'ai pu apprécier ma lecture. J'ai apprécié le changement de narratrice aussi, les non dits et les sous-entendus et s'il est vrai que le nom du meurtrier n'est pas écrit noir sur blanc, il n'est quand même pas bien difficile à deviner il me semble, comme les conséquences terribles de son acte. Je m'attendais à une lecture vraiment étrange et si c'est sûrement différent d'un roman français c'est pour moi très proche de tout ce que j'ai pu lire de coréen à ce jour."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Je le recommande volontiers. Sans que ce soit un coup de coeur, j'ai vraiment aimé ce roman et on peut le relire pour y découvrir toujours plus il me semble, d'autant qu'il est très court. Et à lire à plusieurs pour comparer ses théories, c'est encore mieux. Je ne suis pas certaine en revanche qu'il me marquera durablement mais ça, seul le temps le dira."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "Lemon" ?

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  • La Fabuleuse Laverie de Marigold de Yun Jungeun

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    • la fabuleuse laverie de marigold, yun jungeun, littérature coréenne, passion corée, Corée du Sud, hanguk, feelgood book, feelgood coréenMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Fabuleuse Laverie de Marigold ?

       "Difficile de vous expliquer à quel point j'attendais ce livre. Pour lui-même bien sûr, et l'envie de le lire, mais pour ce qu'il symbolise également, l'arrivée des feelgood coréens en France, enfin ! Et pour tout ça, merci aux éditions Nami."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Dans la petite ville de Marigold, une laverie des âmes a fait son apparition pendant la nuit. Jieun, sa propriétaire, propose d'effacer les tâches de votre coeur..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Sur le principe, cela ressemble beaucoup au schéma classique des feelgood japonais où plusieurs destins vous être changés par un élément central (une bibliothécaire, un café magique...). J'aime bien, à condition de ne pas en lire trop souvent, sinon ils finissent par tous se ressembler. Ici, l'apport de la culture coréenne, comme la nourriture par exemple, est évidemment un atout supplémentaire pour moi. Alors pourquoi ce n'est pas un coup de coeur, alors que je voulais tellement l'aimer...

       Je n'ai pas été emportée par la plume pour commencer. Je ne sais pas si cela vient de l'autrice ou de la traduction mais le registre est souvent celui du conte de fée et mon esprit ne cessait de partir vagabonder ailleurs. Trop de magie aussi, trop de facilité à mon goût. Je préfère définitivement les romans où les personnages apprennent d'eux-mêmes comment accepter les choses, ou évoluer, peut-être avec un petit coup de pouce bien sûr, mais se contenter d'effacer les problèmes ne me paraît pas être la solution. D'ailleurs, celle qui m'a le plus touchée et celle qui refuse l'offre de Jieun. J'ai beaucoup aimé en revanche découvrir le passé des différents protagonistes, même si c'était parfois très dur, mais on y retrouve des thèmes chers à la Corée, j'aurais juste voulu qu'on ne reste pas autant en surface."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "Je regrette vraiment de ne pas avoir été plus touchée et émue par ce roman. Je pense qu'il plaira malgré tout à de nombreux lecteurs et j'espère qu'on aura encore beaucoup d'autres feelgood coréens pour que chacun puisse y trouver ce qu'il y cherche."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "La Fabuleuse Laverie de Marigold" ?

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